ARTESI
Créée à la fin des années 1990, l’association ARTESI (Agence Régionale des Technologies et de la Société de l'Information en Île-de-France) a effectué ses missions de développement des Technologies de l’information et de la communication (TIC) pendant plus de 20 ans. Au cours de sa vie, l’agence numérique a notamment accompagné les collectivités de la région dans leur développement numérique et a mis en place des programmes phares en tant qu’organe précurseur dans le secteur des nouvelles technologies en Île-de-France.
Des missions d’animation et de structuration de l’utilisation des TIC
Financé à quatre-vingt pour cent par le Conseil régional, l’ARTESI a ainsi été l’acteur public majeur de la région en terme de développement de l’usage d’internet auprès des collectivités et des citoyens. Son statut d’association lui a ainsi permis de mener à bien la mission de service public qui lui incombait et de développer l’usage des nouvelles technologies tout en restant imperméable à toute logique financière. Dans un premier temps, elle organisait des évènements, ateliers et colloques et les animait, avec pour but la sensibilisation générale des responsables locaux, la diffusion d’informations et de bonnes pratiques sur les TIC et l’identification des domaines d’intervention prioritaires. Dans un second temps, l’ARTESI a directement mis en place des projets visant à développer l’usage des technologies dans les collectivités et les établissements scolaires de la région.
Un précurseur dans la transition vers le 2.0 et l’information sur le numérique
En plein coeur de la période du boom d’internet, l’ARTESI a accompagné les collectivités locales pour combattre la fracture numérique et, ce faisant, permettre au plus grand nombre de franciliens d’avoir un accès à internet ADSL ou VDSL. L’association était également présente au plus près des concitoyens pour identifier les bonnes pratiques et les initiatives innovantes. Ensuite, elle menait un travail d’analyse afin de créer une méthodologie à distribuer à l’ensemble des collectivités. Elle participait également à la diffusion massive d’informations concernant un secteur qui évoluait très rapidement. En effet, elle avait notamment embauché plusieurs journalistes afin de professionnaliser sa diffusion des actualités concernant les avancées technologiques, la couverture réseau et les innovations numériques. Dans la lignée de cette démarche, le site internet de l’ARTESI avait par exemple reçu, en 2006, 550 000 visiteurs uniques, pour un total de plus de 5 millions de pages vues. Elle comptait également plus de 13 000 personnes abonnées à sa lettre d’information bi-mensuelle.
Des actions concrètes pour le développement d’une société digitale
Ainsi, l’ARTESI s’identifiait elle-même clairement comme le vecteur d’une évolution maîtrisée censée se substituer à un développement qui avait jusqu’ici été subi. Elle a été l’origine de la première charte de mutualisation de contenus TIC avec ses alter-egos midi-pyrénéen et réunionais. Dotée d’un budget annuel d’environ 1 millions d’euros, l’organisme était bien plus qu’un think tank, comme il a pu parfois être décrit. De cette manière, l’ARTESI avait participé à l’ouverture à Paris de la Cantine, un des premiers espaces de travail partagé (espace de coworking) en France. Elle avait planifié et exécuté la distribution d’un million de clés USB aux lycéens d’Île-de-France et lancé un environnement numérique de travail (ENT) en open-source pour les écoles, collèges et lycées franciliens.
Une transition logique à l’aube du 3.0
Malgré toutes ces réalisations, les responsables régionaux ont souhaité donner un nouvel élan à l’association. C’est de cette façon que la Fonderie a été créée en mars 2012 et a succédé en tant qu’agence numérique régionale à ARTESI. A l’heure où la fibre optique est disponible quasiment n’importe où en Île-de-France et où les espaces de coworking fleurissent à Paris, le lancement d’une nouvelle agence poursuit un but plus pro-actif, selon ses initiateurs : son budget annuel a ainsi été rehaussé à hauteur de 1,8 millions d’euros.
Là où l’ARTESI se concentrait sur l’accompagnement des collectivités territoriales, la Fonderie est appelée à jouer un rôle plus économique, en tant qu’opérateur privilégié du déploiement des projets numériques régionaux.
Avec de nouveaux locaux, l’agence régionale numérique est composée de 12 personnes et cherche à franchir une nouvelle étape, en élargissant son champ d’action, non seulement aux organismes publics, mais également aux entreprise de la région.
Pendant plus de 20 ans, l’ARTESI aura ainsi contribué à faire de l’Île-de-France une région avant-gardiste sur le sujet du numérique et des nouvelles technologies de l’information et de la communication. Elle a démocratisé l’usage des ordinateurs et d’internet au sein des mairies, des conseils généraux et des établissements scolaires.