Un journaliste internaute et trois techniciens libérés
TEHERAN, 12 nov (AFP) - Un journaliste internaute iranien, Hanif Mazroui, et trois techniciens, Mehdi Derayati, Massoud Ghoreichi et Asghar Vatanikhah, qui travaillent pour les sites internet réformateurs ont été libérés jeudi, a indiqué vendredi à l'AFP Rajab-Ali Mazroui, le père du journaliste."Ils ont été libérés hier après-midi. Nous avons dû verser une caution de 150 millions de rials (17.000 dollars) pour la libération de mon fils Hanif", a déclaré M. Mazroui, député réformateur dans l'ancien parlement et l'un des chefs du Front de la participation, principal parti réformateur.
"Il va bien, mais il a subi beaucoup de pressions au cours de sa détention", a-t-il ajouté.
"Je ne pense pas qu'ils soient jugés car il y a aucune preuve contre eux", a encore affirmé M. Mazroui.
"Il reste encore une dizaine de personnes en prison", a-t-il poursuivi.
Les journalistes Javad Gholam Tamimi, Omid Memarian, Shahram Rafizadeh, Rozbeh Mir Ebrahimi, et leurs deux consoeurs Mahboubeh Abbasgholizadeh et Fereshteh Ghazi sont toujours en prison, selon des sources concordantes.
Mercredi, le porte-parole de la justice, Jamal Karimi-Rad, avait annoncé la libération de neuf personnes travaillant pour les sites internet.
"Neuf d'entre eux ont été libérés et deux ou trois autres le seront ces prochains jours", avait déclaré M. Karimi-Rad qui a identifié huit d'entre eux par leur seul nom: Ghaderpour, Saani, Kamrava, Ghadamchi, Javadi, Ghavidel, Akhavan et Balouchestani.
La justice ultra-conservatrice est engagée depuis plusieurs semaines dans une opération de contrôle d'internet, un des moyens d'information privilégiés par les Iraniens. Une vingtaine de journalistes et techniciens ont été arrêtés depuis le début du mois de septembre.
La justice a fait aussi bloquer ou filtrer l'accès à des dizaines de sites.
Le 12 octobre, le porte-parole de la justice a annoncé que le procès des journalistes arrêtés aurait lieu "prochainement" pour "propagande contre le régime, action contre la sécurité nationale, tentative de trouble à l'ordre public et insultes aux valeurs religieuses".