Acadomia dans le viseur de la CNIL

En novembre dernier, la Commission Nationale Informatiques et Libertés a contrôlé les fichiers informatiques de la société AIS 2, plus connu sous la nom d'Acadomia. Ils ont découvert alors des fichiers concernant les professeurs et les clients (parents ou élèves).

Les enquêteurs découvrent alors des commentaires excessifs ou insultants, tel que "gros con" "vraiement trop conne" "mère salope" "gros crétin" "saloperie de gamin" "parisien frustré" "sent le tabac et la cave" ou "seul bémol: il pue".

A côté de ces "mots d'amour" (ndr: cher à Perusse), ils ont également découvert des informations sur la santé: "cancer du poumons tant mérité" "hospitalisé en urgence pour une tumeur cancéreuse au cerveau de grade 3" ou "sa maman a (un) cancer (de l')uterus". La CNIL est d'accord pour que la société ait des informations sur les contraintes d'ordre médical, mais pas pour avoir des informations digne d'un cabinet médical.

Les fichiers d'Acadomia ne faisaient pas que dans le médical... mais également dans le judiciaire: "élève retourné en prison" "est mis en examen (je ne sais pas pourquoi)" "vol de sacs et argent avec un camarade, destruction de toilettes..." ou "sa cousine avait été assassinée et violée".

La CNIL a donné un avertissement à Acadomia et a transmis les informations au parquet pour d'éventuels poursuites. Cet avertissement est confidentiel mais le quotidien Le Parisien obtient une copie de la délibération.

Mais Acadomia répond que l'enquête de la CNIL a été trop rapide et comporte de graves inexactitudes. Pris au mot, la CNIL publie alors la délibération concernant Acadomia en intégralité et dans laquelle les représentants de l'entreprise de soutien scolaire reconnaissent les faits. Pire, dans la délibération, on trouve des commentaires encore plus excessifs que ceux publiés dans la presse. Finalement, Acadomia revient sur sa première déclaration.

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