Manolosanctis critique la mission Albanel

Nous laissons la parole à l'équipe de Manolosanctis, le MyMajorCompany de la BD:
Bonjour,

Christine Albanel vient de se voir confier une mission sur le livre numérique et plus particulièrement sur l'adaptation de l'industrie du livre au développement du numérique. Elle devra notamment évaluer la situation du piratage dans le secteur de l'édition. "Le gouvernement ne peut accepter de voir une nouvelle industrie culturelle menacée par le pillage" explique François Fillon.

Il a été demandé à Christine Albanel de faire des propositions concrètes visant à faciliter l'exposition des éditeurs français sur Internet et la mise en oeuvre par les entreprises de propositions commerciales attractives en ligne.

Cette nouvelle mission rappelle étrangement le cadre de la très controversée loi Hadopi qu'elle avait elle même initiée.
- Ainsi, l'ouverture et l'organisation d'un marché de l'offre d'ouvrages numériques n'offrirait-elle pas un avenir plus sur aux oeuvres littéraires?
- L'univers de la BD étant concerné au premier plan (puisque la bande dessinée demeure le genre littéraire le plus piraté), dans quelles mesures les maisons d'édition peuvent oeuvrer pour contrecarrer ce piratage?

Au regard de cette problématique et en cohérence avec les nouveaux usages du web, manolosanctis, la première maison d'édition sur internet dédiée à la BD, propose une alternative au piratage avec un modèle proche du streaming.
Lancée il y a deux mois, cette maison d'édition offre l'opportunité aux internaute de consulter librement, gratuitement et facilement des BD de jeunes auteurs en devenir. Une fois l'album découvert, les internautes peuvent acquérir l'album édité en version papier, et en vente directe sur le site. Ainsi, avec plus de 400 albums en ligne et 160 000 lectures enregistrées, manolosanctis, reconnu récemment "projet innovant" par le CNL a su proposer un modèle innovant, et démontre que le numérique n'est pas l'ennemi du papier, mais vient plutôt le compléter. Une démarche intéressante qui soutient la création, sans pour autant prôner la répression.

Autant dire que Christine Albanel risque de trouver autant d'opposants aux objectifs de sa mission qu'avec l'HADOPI.
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